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Article RECIT EXACT DU GRAND COMBAT LIVRE A NANCY. ← Page 3 of 4 →
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Recit Exact Du Grand Combat Livre A Nancy.
lobeissance aux lois est lour plus bel apanage ? L'Assembloc nationale , ii la premiere nouvollo des troubles , a pit les a-ttribuer ii l'erreur ; mais , toujours lente ii condamner ceux que la nation a comptes panui ses defeuseurs , elle a A'ouhi remonter
aux premieres causes des desordres ; elle a voulu quo la verite fftfc mise dans tout son jour . Tel est l ' objet do son decret , tel est l ' objet cle savolouto invariable . Pourquoi faut-il qu ' au moment oil l ' ordre sombloit se rotablirde nouvelles insurrections lui
, soient dononces ? pourquoi faut-il que les soldats deviennent lo sujet le l'lnquietude cles bons citoyens ? Le premier acte dos regimens est done do rentrer dans l ' ordre ; co n ' ost qu ' alors cpio l ' assemblee ecoutera lours reclamations . Soldats , oboissez la
loi ; I'Assemblee nationale vent , elle l ' ordoime expressement ; en consequence elle discrete , que deux commissaires nommes par lo roi porteront ces jiaroles ii la garnison de Nancy , que toutes les forcoes publiques seront- a leur requisition sous les
ordres du general , declare qu ' elle reconnoitra le patriotismo cle tons , au zele qu'ils apporteront pour le retablissement de l ' ordre & de la paix . Sur le champ cette proclamation a etc sanctioimee par le roiqui a nomine
com-, missaire ii l ' effet de la porter aux troupes , M . Duport du Tertre , lieutenant cle maire , homme droit & clans les bons pirincipes , & M . Dumas .
Ces commissaires se sont disposes sur le champ au depart , mais il paroit qu'ils feront a present un voyage inutile . Hier matin , M . cle la Tour-dn Pin a recti cle . M . cle Bouillc une lettro , clans laquelle il lui disoit qu'il n ' etoit pas tresstir des troupes qu'il commandoit ; qu'il
avoit fait une proclamation coiitemuit les principes des deux decrets cle I'Assemblee nationale , qu'il la feroit lire aux troupes de ligne & aux gardes nationales ; que s'il croyoit ensuite pouvoir compter sur elle , il marcheroit vers Nancy , sinon qu'il demeureroit en observation . II etoit ii trois lieues de cette A'ille .
Hier an soir un courier extraordinaire a apporto la noiwelle cpio Nancy etoit r 6 duit . M . de Bouillc , aprcis avoir fait lire sa proclamation , s ' est mis en marche : la garde nationale de Metz composoit l'avantgarde . Le regiment de Chateauvieux a
envoye cles deputes annoncer a M . do Bouillo qu'il demandoit ii capituler . Ce general a , dit-on , repondu qu'il ne savoit pas capituler avec des rebelles , & il s ' est mis on marche . Comme on approchoit cle Nancy , le regiment cle Chateauvieux , qui s ' etoit post , it une cles portes , a fait feu sur la garde nationale do Metz : ceux-ci ont
riposte A'lA'ement , & sont tombes sur le regiment la bayomietto au bout du fusil . M . do Bouillo , instruit par le bruit cle la mousqiieterio cle ce qui so passoit , s ' est porte en avant pour empecher l ' effusion cle sang ; mais deja le regiment cle Chabeauvieux dtoit vaincu . L ' armee cle M . cle
Bouillc est entre dans Nancy toujours precedee par la garde nationale de Metz conduisant entre ses rangs le regiment de Chateauvieux , & tirant des coups de fusil aux fenetres pour ecarter ceux qui tiroiont sur eux . La garde nationale cle Nancy
s ' est bientot joint a celle cle Metz . M . cle Bouillc arrive sur la place , a ordonne au regiment de Chateauvieux cle se rendre ii Verdun . Le regiment de Mestrode-Camp a envoye quatre deputes ; M . cle Bouillo a ordonne ii ce regiment d'aller a
Toul . Enfin , le regiment du Roi a aussi etc envoye clans une autre ville , & le calme est retabli clans Nancy . . On fait monter la perte ii celle de trois cents hommes , presque tons du regiment
de Chateauvieux . Certes , si c ' est une victoire , c ' est une horrible victoire . La garde nationale a montre une grande intrepiditc ; mais n ' est-il pas affrenx epie ses premiers lauriers soient teints du sang de ses concitoyens & n ' auroit-il pas ete possible de
, ramener le calme par des moyens moins affrenx & moins violens ? Quelques personnes pn-etendent que M . Bouillc a du repondre qu'il ne composoit pas avec cles revoltes ; d'autres lui font un crime de riWoir pas accept , la
capitulation : en efiet , si les soldats demancloieut ii se rendre , il falloit les reoevoir : s'ils faisoient cles conditions , on ne poiwoit gaeres les accepter ; mais cette capitulation etoit un moyen de les ramener a une entiere soumissionen employant des
, manieres moins hautaines . Une plus grande faute sans doute , c ' est d'avoir mis la garde-uationale en avant : c ' otoit la forcer aux premieres hostility ; e ' etoit la contraindre ii tremper ses mains
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Recit Exact Du Grand Combat Livre A Nancy.
lobeissance aux lois est lour plus bel apanage ? L'Assembloc nationale , ii la premiere nouvollo des troubles , a pit les a-ttribuer ii l'erreur ; mais , toujours lente ii condamner ceux que la nation a comptes panui ses defeuseurs , elle a A'ouhi remonter
aux premieres causes des desordres ; elle a voulu quo la verite fftfc mise dans tout son jour . Tel est l ' objet do son decret , tel est l ' objet cle savolouto invariable . Pourquoi faut-il qu ' au moment oil l ' ordre sombloit se rotablirde nouvelles insurrections lui
, soient dononces ? pourquoi faut-il que les soldats deviennent lo sujet le l'lnquietude cles bons citoyens ? Le premier acte dos regimens est done do rentrer dans l ' ordre ; co n ' ost qu ' alors cpio l ' assemblee ecoutera lours reclamations . Soldats , oboissez la
loi ; I'Assemblee nationale vent , elle l ' ordoime expressement ; en consequence elle discrete , que deux commissaires nommes par lo roi porteront ces jiaroles ii la garnison de Nancy , que toutes les forcoes publiques seront- a leur requisition sous les
ordres du general , declare qu ' elle reconnoitra le patriotismo cle tons , au zele qu'ils apporteront pour le retablissement de l ' ordre & de la paix . Sur le champ cette proclamation a etc sanctioimee par le roiqui a nomine
com-, missaire ii l ' effet de la porter aux troupes , M . Duport du Tertre , lieutenant cle maire , homme droit & clans les bons pirincipes , & M . Dumas .
Ces commissaires se sont disposes sur le champ au depart , mais il paroit qu'ils feront a present un voyage inutile . Hier matin , M . cle la Tour-dn Pin a recti cle . M . cle Bouillc une lettro , clans laquelle il lui disoit qu'il n ' etoit pas tresstir des troupes qu'il commandoit ; qu'il
avoit fait une proclamation coiitemuit les principes des deux decrets cle I'Assemblee nationale , qu'il la feroit lire aux troupes de ligne & aux gardes nationales ; que s'il croyoit ensuite pouvoir compter sur elle , il marcheroit vers Nancy , sinon qu'il demeureroit en observation . II etoit ii trois lieues de cette A'ille .
Hier an soir un courier extraordinaire a apporto la noiwelle cpio Nancy etoit r 6 duit . M . de Bouillc , aprcis avoir fait lire sa proclamation , s ' est mis en marche : la garde nationale de Metz composoit l'avantgarde . Le regiment de Chateauvieux a
envoye cles deputes annoncer a M . do Bouillo qu'il demandoit ii capituler . Ce general a , dit-on , repondu qu'il ne savoit pas capituler avec des rebelles , & il s ' est mis on marche . Comme on approchoit cle Nancy , le regiment cle Chateauvieux , qui s ' etoit post , it une cles portes , a fait feu sur la garde nationale do Metz : ceux-ci ont
riposte A'lA'ement , & sont tombes sur le regiment la bayomietto au bout du fusil . M . do Bouillo , instruit par le bruit cle la mousqiieterio cle ce qui so passoit , s ' est porte en avant pour empecher l ' effusion cle sang ; mais deja le regiment cle Chabeauvieux dtoit vaincu . L ' armee cle M . cle
Bouillc est entre dans Nancy toujours precedee par la garde nationale de Metz conduisant entre ses rangs le regiment de Chateauvieux , & tirant des coups de fusil aux fenetres pour ecarter ceux qui tiroiont sur eux . La garde nationale cle Nancy
s ' est bientot joint a celle cle Metz . M . cle Bouillc arrive sur la place , a ordonne au regiment de Chateauvieux cle se rendre ii Verdun . Le regiment de Mestrode-Camp a envoye quatre deputes ; M . cle Bouillo a ordonne ii ce regiment d'aller a
Toul . Enfin , le regiment du Roi a aussi etc envoye clans une autre ville , & le calme est retabli clans Nancy . . On fait monter la perte ii celle de trois cents hommes , presque tons du regiment
de Chateauvieux . Certes , si c ' est une victoire , c ' est une horrible victoire . La garde nationale a montre une grande intrepiditc ; mais n ' est-il pas affrenx epie ses premiers lauriers soient teints du sang de ses concitoyens & n ' auroit-il pas ete possible de
, ramener le calme par des moyens moins affrenx & moins violens ? Quelques personnes pn-etendent que M . Bouillc a du repondre qu'il ne composoit pas avec cles revoltes ; d'autres lui font un crime de riWoir pas accept , la
capitulation : en efiet , si les soldats demancloieut ii se rendre , il falloit les reoevoir : s'ils faisoient cles conditions , on ne poiwoit gaeres les accepter ; mais cette capitulation etoit un moyen de les ramener a une entiere soumissionen employant des
, manieres moins hautaines . Une plus grande faute sans doute , c ' est d'avoir mis la garde-uationale en avant : c ' otoit la forcer aux premieres hostility ; e ' etoit la contraindre ii tremper ses mains