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Contemporary Letters On The French Revolution.
vue d ' un si beau spectacle ? tu prendrois done Louis XVI pour un dieu ! Secoues tes ceudres & tu le verras ce dieu . II n ' est qu ' uii homme aux yeux des Francois , mais e ' est le premier de tons les citoyens fait pour commander aux maitres du monde . Qu'ils
viennent apprendre a sou ecole , ces tyrans environnes de la pourpre & du diademe , qu'ils sont nes pour lebonheur des peuples ; &¦ toi , Frederic , toi qui , par ton genie , etois fait pour donner le ton a . ton siecle , regrette de n ' avoir employe tes facultes qu'ii batir 1 ' edifice de ta frele gfandeur , sans penser a la felicitc de tes sujots . Viens , si tu peux ,
" entendre encore , & tu verras que tu as laisse echapper la realito pour courir apres l ' ombre de I'immortalite ; viens , & tu verras que Ton ne reeonnoit plus en Europe que deux rois , Louis XVI & Georges II ; tons deux rois d'un people libre , & les seuls dignes de l ' otre . *
II fallu long-tems pour ramener le silence dans l ' assemblee ; mais , plein des fonctions sacrees qu'il remplissoit , M . Bureau d'Epusy a sir rapeller momentanemont l'assemblee it la . gravit 6 d'une assemblee delibcrante . II a propose de discontinue : de deliberer . Cette proposition , conforme aux principes d ' un peuple libre , a etc adoptee , & de suite ou a decrcte que mil , excepte le president ,
ne prendroit la parole quand le roi seroit dans l'assemblee . On s ' est mis a faire les apprets pour recevoir le roi ; un fautetiil , convert d ' un velours cramoisi , parscme de fleurs de lis , a etc mis a la place du fauteuil ordinaire
du president ; un tapis de pied , jette sur les gradins , etoit tout ce qu'il y avoit d ' extraordinaire ; le fauteuil du president de l ' assemblee nationale etoit place ala droite de celui du roi .
On a propose d'envoyer one deputation ; il s ' est eleve quelques oppositions , mais cpii n'avoient d ' autre source que la volente de se conformer aux intentions de sa majeste , qui vouloitfitrerecue sanscer 6 monie : cependant la deputation a ete nommce , & Ton a vu partir sur la meme ligne le cardinal de la
Piochefoucault , & dom Gerbe , chartreux , MM . de Liaucourt , de Moutesquiou , ot-nes de leur cordon-bleu , marcher a , cote du pere Gerard , deput 6 de Bretagne , convert de l'liabit rayonnant , tissu de la main de sa femmepour figurer aux etats-geueraux
, , image frappante de 1 ' egalite qui doit regner eutre tons les Francois qui ne reconnoitront desormais d ' autre distinction que le inerite & la vet'tu .
Cependant on a continue l ' ordre du jour M . Gossin a propose un decret conceruant le Berri , qui a etc adopte . Mais je laisse en arriere les decrets sur les departemens , pour arriver plus promptement au plus bel instant de cette revolution .
On a annoncc le roi . Cue douce emotion s ' est emparee de tons les speetateurs . Un tressaillement d ' allegresse , plus facile ii sentir qua depeindre , un saisissement agreable , ont enfantfi un silence respectueux , mais que des oris de vive le roi ont rompu brusquemeut a son arrivee . Le roi , arrive
a la place qui lui etoit desfinee , le garde des sceaux a lu , an no in de sa majeste , le discours suivant , dont nous donnerons les nurceaux qui nous out parti les plus frappans : * "Vous savez , Messieurs , qu'il y a plude dix ans , & dans un temps oil le vceu de la nation ne s ' ctoit pas encore explique snr
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Contemporary Letters On The French Revolution.
vue d ' un si beau spectacle ? tu prendrois done Louis XVI pour un dieu ! Secoues tes ceudres & tu le verras ce dieu . II n ' est qu ' uii homme aux yeux des Francois , mais e ' est le premier de tons les citoyens fait pour commander aux maitres du monde . Qu'ils
viennent apprendre a sou ecole , ces tyrans environnes de la pourpre & du diademe , qu'ils sont nes pour lebonheur des peuples ; &¦ toi , Frederic , toi qui , par ton genie , etois fait pour donner le ton a . ton siecle , regrette de n ' avoir employe tes facultes qu'ii batir 1 ' edifice de ta frele gfandeur , sans penser a la felicitc de tes sujots . Viens , si tu peux ,
" entendre encore , & tu verras que tu as laisse echapper la realito pour courir apres l ' ombre de I'immortalite ; viens , & tu verras que Ton ne reeonnoit plus en Europe que deux rois , Louis XVI & Georges II ; tons deux rois d'un people libre , & les seuls dignes de l ' otre . *
II fallu long-tems pour ramener le silence dans l ' assemblee ; mais , plein des fonctions sacrees qu'il remplissoit , M . Bureau d'Epusy a sir rapeller momentanemont l'assemblee it la . gravit 6 d'une assemblee delibcrante . II a propose de discontinue : de deliberer . Cette proposition , conforme aux principes d ' un peuple libre , a etc adoptee , & de suite ou a decrcte que mil , excepte le president ,
ne prendroit la parole quand le roi seroit dans l'assemblee . On s ' est mis a faire les apprets pour recevoir le roi ; un fautetiil , convert d ' un velours cramoisi , parscme de fleurs de lis , a etc mis a la place du fauteuil ordinaire
du president ; un tapis de pied , jette sur les gradins , etoit tout ce qu'il y avoit d ' extraordinaire ; le fauteuil du president de l ' assemblee nationale etoit place ala droite de celui du roi .
On a propose d'envoyer one deputation ; il s ' est eleve quelques oppositions , mais cpii n'avoient d ' autre source que la volente de se conformer aux intentions de sa majeste , qui vouloitfitrerecue sanscer 6 monie : cependant la deputation a ete nommce , & Ton a vu partir sur la meme ligne le cardinal de la
Piochefoucault , & dom Gerbe , chartreux , MM . de Liaucourt , de Moutesquiou , ot-nes de leur cordon-bleu , marcher a , cote du pere Gerard , deput 6 de Bretagne , convert de l'liabit rayonnant , tissu de la main de sa femmepour figurer aux etats-geueraux
, , image frappante de 1 ' egalite qui doit regner eutre tons les Francois qui ne reconnoitront desormais d ' autre distinction que le inerite & la vet'tu .
Cependant on a continue l ' ordre du jour M . Gossin a propose un decret conceruant le Berri , qui a etc adopte . Mais je laisse en arriere les decrets sur les departemens , pour arriver plus promptement au plus bel instant de cette revolution .
On a annoncc le roi . Cue douce emotion s ' est emparee de tons les speetateurs . Un tressaillement d ' allegresse , plus facile ii sentir qua depeindre , un saisissement agreable , ont enfantfi un silence respectueux , mais que des oris de vive le roi ont rompu brusquemeut a son arrivee . Le roi , arrive
a la place qui lui etoit desfinee , le garde des sceaux a lu , an no in de sa majeste , le discours suivant , dont nous donnerons les nurceaux qui nous out parti les plus frappans : * "Vous savez , Messieurs , qu'il y a plude dix ans , & dans un temps oil le vceu de la nation ne s ' ctoit pas encore explique snr