Skip to main content
Museum of Freemasonry

Masonic Periodicals Online

  • Explore
  • Advanced Search
  • Home
  • Explore
  • The Masonic Magazine
  • March 1, 1879
  • Page 25
  • LES FRANCS-MACONS.
Current:

The Masonic Magazine, March 1, 1879: Page 25

  • Back to The Masonic Magazine, March 1, 1879
  • Print image
  • Articles/Ads
    Article LES FRANCS-MACONS. ← Page 3 of 5 →
Page 25

Note: This text has been automatically extracted via Optical Character Recognition (OCR) software.

Les Francs-Macons.

forte , qu elle s exerce meme entre ceux que les interets de la patne ont armes les uns contre les autres . Comment oublier ce combat sanglant de Trafalgar , oil la marine Frangaise , obligee de ce'der a la superiorifce des forces , au genie d'tm ennemi famenx , resolut de mourir plutot que . de tombsr aux mains du vainqueur ? Nelson avait donne l ' ordre qu ' on ne fit point de quartier . Les vaisseaux des deux parties , confondus dans leiu-s miits et leurs cordages , ctaient si etroitement serres les uns centre les autres , que la surface de la mer n'offrait lus 'im champ de bataille ou se formait la plus horrible

pqu melee . Cbaque pied de pont etait dispute , dei ' endu , achete pax un gram ! nombre de motirants et de blesses qui poussaient mille oris doidoureux et d'eternels adieux a leurs freres d'armes . Dans ce choc epouvantable , au milieu des traetus flamboyantes , au bruit des armes et du feu de la mousqueterie , plusieurs marins Frangais , au moment d ' etre precipites dans les plots teints de sang , se rappellent que la Magonnerie est , chez les ecossais , un veritable culte , ils hasardent les premiers signes connus : on leur repond :

ils font celui de detresse , bien legitime en pareil cas ; et plus de cent soixante d ' entre eux sont emportes sur les bras de leurs ennemis , deposes a bord , combles de soins et rendus a la vie . La fraternite , plus puissante que la gloire , se fait entendre : Fhumanite retrouve son enquire , et la victoire gemit sur ses lauriers . Que ne pttis-je retracer ici les soins touchants , les secours ingenieux et les preuves innombrables d ' un devotiement fraternel , que regurent nos guerriers sur les rives cle la Beresina , aiusi que tons ceux cle nos prisonniers en Prusse , en Russie , qui appartenaient

a I art royal ! Jamais , non jamais la sainte humanite ne grava clans ses annales' de traits plus admirables . On eut difc que l'ombre du Grand-Fre'de ' ric , cle ce fondateur d ' un des plus beaux rites cle la Magonnerie , veillait sur nos malheurenx compatriotes , et qu'il criait ii ses guerriers : " Ne distinguez ni la nation , ni les uniformes ! . . . Ne voyez que des freres ; et songez a vos serments !" Mais pour varier ces sombres conleurs , rapportons ici l'anecdote lustorique et tant cle fois racontee par Besaugiersavec cette verve bachi et cette heureuse bonhomie

, que qui le caracterisaient . II etait a Saint-Domitigue , a Fepoque de l'insurrection des noirs . Egard dans les mornes , poursuivi par un parti d'hommes cle conleur , il tombe dans leurs mains : on Fattache a un arbre ; encore quelques instants , et il expire sous le fer meurtrier des insurge ' s . . . . Loin de se laisser abattre a l ' aspeet des armes qu'on charge en sa presence , il improvise quelques refrains , invoque Piron , Panard , et Colle de lui preparer un petit coin dans les Ohamps-Elyse ' es oil il puisse encore chanter et boire .

. . . Ne fut-ce que de Feau des Lethe . . . Cette joyeuse resignation frappe celui qui doit commander l ' execution : il s ' approche tin ehanteur , qui fait , au hasard , un signe Magonnique ; Fhomme de coideur lui repond ; Fautre alors fait le ori de salut des enfans de la lumiere ; le chef des noirs le couvrant anssitot de son corps , dit a ceux qu'il commande : " 31 est mon frere ; et si vous tirez , je dois mourir avec lui . " L'escouade reste immobile silencieuse . . . . Et la Magonnerie conserve a la France son cbansonnier le plus aimable , et le meilleur des hommes .

Enfin a cette epoque de penible memoire , on les puissances de FEurope , coalisees contre nous , pe ' ne ' trerent clans notre patrie . . . . Nous avons compte d ' assez glorieuses journees , pour avoir le courage d ' avouer quelques defaites . ... A cette epoque , dis-je , ou Finvasion de l'Europe nous mit au pouvoir du vainqueur , le museum cle Paris reunissait tout ce que le nionde civilise avait produit de chefs-d ' oeuvre . Le ressentiment et Faviclite voulurent non-seulement reprendre ce que nous avions conquis , mais nous cle

depouiller nos propres richesses . On allait proceder ii leur partage entre les diverses nations campe ' es clans nos miu-s ; lorsque Denon , directeur du inuse ' e , et qui s'etait fortifie dans Fart royal , en etudiant en Egypte l ' mterieur des pyrarnides , reconnut dans le Commissaire Anglais un des plus hauts dignitaires du rite ecossais , avec lequel il s'etait rencontre clans la loge royale de Berhn . II le somme , au nom des enfants de la vraie lumiere de secourir fr lui ci avaient fait clans dautres

, ses eres ; rappelle ce que ceux- ' temps pom les magons cle la Grande-Bretagne : et la capitale de la France conserve" son tresor le plus pre ' cieux , ce mitseum qui la fait surnommer dans les deux mondes la metropole des arts . Ainsi done , depuis huit siecles entiers , clans les regions lointaines , meme parmi les ordes sauvages ; en paix , comme en guerre , an milieu du plus horrible carnage , comme

“The Masonic Magazine: 1879-03-01, Page 25” Masonic Periodicals Online, Library and Museum of Freemasonry, 25 May 2025, django:8000/periodicals/mmg/issues/mmg_01031879/page/25/.
  • List
  • Grid
Title Category Page
Monthly Summary. Article 1
BY-LAWS OF AN OLD LODGE. Article 2
THE GREAT PYRAMID. Article 3
TORTURED BY DEGREES. Article 5
THE COUNTRY. Article 6
THE RELATION OF THEISM TO FREEMASONRY. Article 7
FAITH, HOPE, AND CHARITY. Article 10
WHIST. Article 11
KILLED BY THE NATIVES. Article 12
TIME'S CHANGES. Article 20
BEATRICE. Article 21
LES FRANCS-MACONS. Article 23
THE GRAVE OF WILL ADAMS. Article 28
THANKFULNESS.—A CONFESSION. Article 30
AN ALLEGORY. Article 31
THE PROPOSED RESTORATION OF THE WEST FRONT OF THE CATHEDRAL CHURCH OF ST. ALBAN'S, Article 38
GOTHIC ARCHITECTURE.* Article 39
NOTES ON LITERATURE, SCIENCE, AND ART. Article 45
Page 1

Page 1

1 Article
Page 2

Page 2

1 Article
Page 3

Page 3

2 Articles
Page 4

Page 4

1 Article
Page 5

Page 5

1 Article
Page 6

Page 6

2 Articles
Page 7

Page 7

1 Article
Page 8

Page 8

1 Article
Page 9

Page 9

1 Article
Page 10

Page 10

2 Articles
Page 11

Page 11

2 Articles
Page 12

Page 12

1 Article
Page 13

Page 13

1 Article
Page 14

Page 14

1 Article
Page 15

Page 15

1 Article
Page 16

Page 16

1 Article
Page 17

Page 17

1 Article
Page 18

Page 18

1 Article
Page 19

Page 19

1 Article
Page 20

Page 20

2 Articles
Page 21

Page 21

1 Article
Page 22

Page 22

1 Article
Page 23

Page 23

1 Article
Page 24

Page 24

1 Article
Page 25

Page 25

1 Article
Page 26

Page 26

1 Article
Page 27

Page 27

1 Article
Page 28

Page 28

1 Article
Page 29

Page 29

1 Article
Page 30

Page 30

2 Articles
Page 31

Page 31

1 Article
Page 32

Page 32

1 Article
Page 33

Page 33

1 Article
Page 34

Page 34

1 Article
Page 35

Page 35

1 Article
Page 36

Page 36

1 Article
Page 37

Page 37

1 Article
Page 38

Page 38

2 Articles
Page 39

Page 39

2 Articles
Page 40

Page 40

1 Article
Page 41

Page 41

1 Article
Page 42

Page 42

1 Article
Page 43

Page 43

1 Article
Page 44

Page 44

1 Article
Page 45

Page 45

2 Articles
Page 46

Page 46

1 Article
Page 47

Page 47

1 Article
Page 48

Page 48

1 Article
Page 25

Note: This text has been automatically extracted via Optical Character Recognition (OCR) software.

Les Francs-Macons.

forte , qu elle s exerce meme entre ceux que les interets de la patne ont armes les uns contre les autres . Comment oublier ce combat sanglant de Trafalgar , oil la marine Frangaise , obligee de ce'der a la superiorifce des forces , au genie d'tm ennemi famenx , resolut de mourir plutot que . de tombsr aux mains du vainqueur ? Nelson avait donne l ' ordre qu ' on ne fit point de quartier . Les vaisseaux des deux parties , confondus dans leiu-s miits et leurs cordages , ctaient si etroitement serres les uns centre les autres , que la surface de la mer n'offrait lus 'im champ de bataille ou se formait la plus horrible

pqu melee . Cbaque pied de pont etait dispute , dei ' endu , achete pax un gram ! nombre de motirants et de blesses qui poussaient mille oris doidoureux et d'eternels adieux a leurs freres d'armes . Dans ce choc epouvantable , au milieu des traetus flamboyantes , au bruit des armes et du feu de la mousqueterie , plusieurs marins Frangais , au moment d ' etre precipites dans les plots teints de sang , se rappellent que la Magonnerie est , chez les ecossais , un veritable culte , ils hasardent les premiers signes connus : on leur repond :

ils font celui de detresse , bien legitime en pareil cas ; et plus de cent soixante d ' entre eux sont emportes sur les bras de leurs ennemis , deposes a bord , combles de soins et rendus a la vie . La fraternite , plus puissante que la gloire , se fait entendre : Fhumanite retrouve son enquire , et la victoire gemit sur ses lauriers . Que ne pttis-je retracer ici les soins touchants , les secours ingenieux et les preuves innombrables d ' un devotiement fraternel , que regurent nos guerriers sur les rives cle la Beresina , aiusi que tons ceux cle nos prisonniers en Prusse , en Russie , qui appartenaient

a I art royal ! Jamais , non jamais la sainte humanite ne grava clans ses annales' de traits plus admirables . On eut difc que l'ombre du Grand-Fre'de ' ric , cle ce fondateur d ' un des plus beaux rites cle la Magonnerie , veillait sur nos malheurenx compatriotes , et qu'il criait ii ses guerriers : " Ne distinguez ni la nation , ni les uniformes ! . . . Ne voyez que des freres ; et songez a vos serments !" Mais pour varier ces sombres conleurs , rapportons ici l'anecdote lustorique et tant cle fois racontee par Besaugiersavec cette verve bachi et cette heureuse bonhomie

, que qui le caracterisaient . II etait a Saint-Domitigue , a Fepoque de l'insurrection des noirs . Egard dans les mornes , poursuivi par un parti d'hommes cle conleur , il tombe dans leurs mains : on Fattache a un arbre ; encore quelques instants , et il expire sous le fer meurtrier des insurge ' s . . . . Loin de se laisser abattre a l ' aspeet des armes qu'on charge en sa presence , il improvise quelques refrains , invoque Piron , Panard , et Colle de lui preparer un petit coin dans les Ohamps-Elyse ' es oil il puisse encore chanter et boire .

. . . Ne fut-ce que de Feau des Lethe . . . Cette joyeuse resignation frappe celui qui doit commander l ' execution : il s ' approche tin ehanteur , qui fait , au hasard , un signe Magonnique ; Fhomme de coideur lui repond ; Fautre alors fait le ori de salut des enfans de la lumiere ; le chef des noirs le couvrant anssitot de son corps , dit a ceux qu'il commande : " 31 est mon frere ; et si vous tirez , je dois mourir avec lui . " L'escouade reste immobile silencieuse . . . . Et la Magonnerie conserve a la France son cbansonnier le plus aimable , et le meilleur des hommes .

Enfin a cette epoque de penible memoire , on les puissances de FEurope , coalisees contre nous , pe ' ne ' trerent clans notre patrie . . . . Nous avons compte d ' assez glorieuses journees , pour avoir le courage d ' avouer quelques defaites . ... A cette epoque , dis-je , ou Finvasion de l'Europe nous mit au pouvoir du vainqueur , le museum cle Paris reunissait tout ce que le nionde civilise avait produit de chefs-d ' oeuvre . Le ressentiment et Faviclite voulurent non-seulement reprendre ce que nous avions conquis , mais nous cle

depouiller nos propres richesses . On allait proceder ii leur partage entre les diverses nations campe ' es clans nos miu-s ; lorsque Denon , directeur du inuse ' e , et qui s'etait fortifie dans Fart royal , en etudiant en Egypte l ' mterieur des pyrarnides , reconnut dans le Commissaire Anglais un des plus hauts dignitaires du rite ecossais , avec lequel il s'etait rencontre clans la loge royale de Berhn . II le somme , au nom des enfants de la vraie lumiere de secourir fr lui ci avaient fait clans dautres

, ses eres ; rappelle ce que ceux- ' temps pom les magons cle la Grande-Bretagne : et la capitale de la France conserve" son tresor le plus pre ' cieux , ce mitseum qui la fait surnommer dans les deux mondes la metropole des arts . Ainsi done , depuis huit siecles entiers , clans les regions lointaines , meme parmi les ordes sauvages ; en paix , comme en guerre , an milieu du plus horrible carnage , comme

  • Prev page
  • 1
  • 24
  • You're on page25
  • 26
  • 48
  • Next page
  • Accredited Museum Designated Outstanding Collection
  • LIBRARY AND MUSEUM CHARITABLE TRUST OF THE UNITED GRAND LODGE OF ENGLAND REGISTERED CHARITY NUMBER 1058497 / ALL RIGHTS RESERVED © 2025

  • Accessibility statement

  • Designed, developed, and maintained by King's Digital Lab

We use cookies to track usage and preferences.

Privacy & cookie policy