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Les Francs-Macons.
ce mot-la , sans m'imagmer voir un ramas d ' athees , de songes-ereux a faire pitie , de seditieux et de revolutionnaires . Je ne congois pas , parole d'honneur , comment le roi n ' en fait pas justice . " " Mais le roi lui-meme est Franc-Magon , " lui clis-je , en souriant . " Hein ? qu'osez-vous dire ? " " Que j'eus en 1788 , a Versailles , l'honneui- de me trouver aupres du comte d'Artois , alabelleloge des Trois Freres . " "Aliens done ; e ' est impossible . " "Quand j'affirme que je 1 'ai vu , il serait assez e ' trange qu ' on osat me de ' mentir . . . . Et
j ' ajouterai , Monsieur le Comte , avec tout le respect que je porte a la mdmoire de vos ancetres , que vous stigmatisez un peu lestement une association respectable . " "Ah Men , oui , respectable ! . . . Est-ce que vous en f aites partie ? " " Sans doute ; et je m ' en f ais honneur . " " Et e'est dans les salons de son altesse royale que vous osez l ' avouer ? " " Mais vous ignorez done encore que son altesse royal est la veuve d'un Franc-Magon—titre au quel il dut trois fois la vie ? Je vous croyais plus initio clans les secrets de la cour .
Yous ignorez done encore que la due de Berri devait etre' elu notre grand-maitre lorsqu'ilfut atteint du fer d ' un assassin ? " " Tout a qu'il vous plaira , " reprend l'homme de com-, en se mordant les levres ; " mais je n'aurai jamais le moindre rapport avec ce que vous appelez les enfants de la lumiere . " " Parbleu , Monsieur le Comte , ne vous en de ' pendez pas tant . ... On voit Men que vous n'etes point cle la famille . " Plusieurs eclats cle rire echappenta ces motsaux ofliciers laces derriere moiet le
, , generaux p ; comte , comprenant par la totite l ' application de ma plaisanterie , rougit de colore , se redresse , et me demande ce que signifie l ' apostrophe que je viens de lui , adresser . " La ve ' rite pure et palpable , " lui re ' pliquai-je avec fermete ; " vous ne pouvez appartenir a ceux que vous traitez de seditieux , d ' athees et de revolutionnaires . . . . Cependant , " ajoutai-je , en riant malgre moi , " je vous previens que , dans ce moment meme , vous en etes environed . Comment cela ? Yous verrez cle saltier avec ddfdrence le mardchal
Macdonald : c est notre premier grand-maitre-adjoint . . . . Yous serriez tout a Fheure la main du vieux general Ramvpon : e'est notre grand conservateur . .... Yous causiez il y a peu d'instants , avec Fexcellent due de Maille , avec les dues il'Havre , de Luxembourg : ils sont tous nos ofliciers d'honneur . . . . Le brave Mardchal Oudinot , les generaux Maison , Lauriston , nous appartiennent egalement par les hens sacres de la frateroite . " "Helas ! oui , " dit aussitot Fun d ' eux aussi malin que spiritual , et designant ses di
gnes freres d ' armes ; " nous sommes cle ces seditieux , de ces songes-creux a faire pitie , comme Fest notre cherauteur des contes aux enfants cle France . . . . " "Ah ! mon general , " repris-je en souriant , " vous allez achever de me brouiller avec Monsieur le Comte ; il n ' ahne pas mon ouvrage . O ' est au point qu'il a porte la gracieusete jusqu'a dire qu'il me ferait l'honneiu- de me laver la tete , la premiere fois qu'il me reneontrerait chez son altesse royale Je le lierai toutefois cle vouloir Men ajourner second bapteme
. . . . supp ce , jusqu ' a , ce que je puisse trouver un parrain . " " Je me fais un devoir d ' etre le votre , "me dit mi des ofliciers generaux , avec cet elan d ' un Franc-Magon , toujours pret a defendre son frere . . . . " Et moi je vous offre d ' etre votre niarraine , " ajoute aussitot une des dames d'honneur de la princesse , aussi distinguee par ses qualites morales que par la
grace repandue sur toute sa persorme . "H y a assez longtemps , " continua-t-elle , " que vous etes notre ami , notre defenseur ; nous elevens a notre tour vous venger . " Ces mots charmants firent battre des mams a tons les grands personnages dont j ' etais envhonne ; cette scene divertissante attira madame qui , semblable a la charmante duchesse cle Bourgogne , courait toujours vers Fendroit oil retentissaient les accents de la gaite . Son altesse royal se fit instriure de ce qui venait de se passer : elle ne rit elleeclatset t
meme aux : jetanun coup d'ceil grave et desapprobateur sur l'imprudent detracteur des Francs-Magons , elle le forga de battre en retraite , en declarant tout haut flue je n ' avais fait dans mes contes a ses enfants , qui remplir ses intentions ; et qu'elle necesserait de les defendre contre tous ceux qui oseraient en blamer les prinoipes . De nouyeaux applaudissements couvrirent ces paroles energiques d ' une princesse et d ' une mere ; et le vieux contourhabitue prendre la nature sin * le fait put ' de
, a , ne sempecher remarquer que si , parmi les gens de cour , il en est beaucoup dont l'iniinitable urbanite , et a °° nnaissance des homines inspirant pour eux un profoncl respect ; il en est aussi quel ques-uns dont Farrogance et Finconsideration pourraient faire croire au moraliste observateur que le briilant saint-esprit place sur la poitrine d ' un courtisan , ne le * end pas toujours le plus spirituel du monde .
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Les Francs-Macons.
ce mot-la , sans m'imagmer voir un ramas d ' athees , de songes-ereux a faire pitie , de seditieux et de revolutionnaires . Je ne congois pas , parole d'honneur , comment le roi n ' en fait pas justice . " " Mais le roi lui-meme est Franc-Magon , " lui clis-je , en souriant . " Hein ? qu'osez-vous dire ? " " Que j'eus en 1788 , a Versailles , l'honneui- de me trouver aupres du comte d'Artois , alabelleloge des Trois Freres . " "Aliens done ; e ' est impossible . " "Quand j'affirme que je 1 'ai vu , il serait assez e ' trange qu ' on osat me de ' mentir . . . . Et
j ' ajouterai , Monsieur le Comte , avec tout le respect que je porte a la mdmoire de vos ancetres , que vous stigmatisez un peu lestement une association respectable . " "Ah Men , oui , respectable ! . . . Est-ce que vous en f aites partie ? " " Sans doute ; et je m ' en f ais honneur . " " Et e'est dans les salons de son altesse royale que vous osez l ' avouer ? " " Mais vous ignorez done encore que son altesse royal est la veuve d'un Franc-Magon—titre au quel il dut trois fois la vie ? Je vous croyais plus initio clans les secrets de la cour .
Yous ignorez done encore que la due de Berri devait etre' elu notre grand-maitre lorsqu'ilfut atteint du fer d ' un assassin ? " " Tout a qu'il vous plaira , " reprend l'homme de com-, en se mordant les levres ; " mais je n'aurai jamais le moindre rapport avec ce que vous appelez les enfants de la lumiere . " " Parbleu , Monsieur le Comte , ne vous en de ' pendez pas tant . ... On voit Men que vous n'etes point cle la famille . " Plusieurs eclats cle rire echappenta ces motsaux ofliciers laces derriere moiet le
, , generaux p ; comte , comprenant par la totite l ' application de ma plaisanterie , rougit de colore , se redresse , et me demande ce que signifie l ' apostrophe que je viens de lui , adresser . " La ve ' rite pure et palpable , " lui re ' pliquai-je avec fermete ; " vous ne pouvez appartenir a ceux que vous traitez de seditieux , d ' athees et de revolutionnaires . . . . Cependant , " ajoutai-je , en riant malgre moi , " je vous previens que , dans ce moment meme , vous en etes environed . Comment cela ? Yous verrez cle saltier avec ddfdrence le mardchal
Macdonald : c est notre premier grand-maitre-adjoint . . . . Yous serriez tout a Fheure la main du vieux general Ramvpon : e'est notre grand conservateur . .... Yous causiez il y a peu d'instants , avec Fexcellent due de Maille , avec les dues il'Havre , de Luxembourg : ils sont tous nos ofliciers d'honneur . . . . Le brave Mardchal Oudinot , les generaux Maison , Lauriston , nous appartiennent egalement par les hens sacres de la frateroite . " "Helas ! oui , " dit aussitot Fun d ' eux aussi malin que spiritual , et designant ses di
gnes freres d ' armes ; " nous sommes cle ces seditieux , de ces songes-creux a faire pitie , comme Fest notre cherauteur des contes aux enfants cle France . . . . " "Ah ! mon general , " repris-je en souriant , " vous allez achever de me brouiller avec Monsieur le Comte ; il n ' ahne pas mon ouvrage . O ' est au point qu'il a porte la gracieusete jusqu'a dire qu'il me ferait l'honneiu- de me laver la tete , la premiere fois qu'il me reneontrerait chez son altesse royale Je le lierai toutefois cle vouloir Men ajourner second bapteme
. . . . supp ce , jusqu ' a , ce que je puisse trouver un parrain . " " Je me fais un devoir d ' etre le votre , "me dit mi des ofliciers generaux , avec cet elan d ' un Franc-Magon , toujours pret a defendre son frere . . . . " Et moi je vous offre d ' etre votre niarraine , " ajoute aussitot une des dames d'honneur de la princesse , aussi distinguee par ses qualites morales que par la
grace repandue sur toute sa persorme . "H y a assez longtemps , " continua-t-elle , " que vous etes notre ami , notre defenseur ; nous elevens a notre tour vous venger . " Ces mots charmants firent battre des mams a tons les grands personnages dont j ' etais envhonne ; cette scene divertissante attira madame qui , semblable a la charmante duchesse cle Bourgogne , courait toujours vers Fendroit oil retentissaient les accents de la gaite . Son altesse royal se fit instriure de ce qui venait de se passer : elle ne rit elleeclatset t
meme aux : jetanun coup d'ceil grave et desapprobateur sur l'imprudent detracteur des Francs-Magons , elle le forga de battre en retraite , en declarant tout haut flue je n ' avais fait dans mes contes a ses enfants , qui remplir ses intentions ; et qu'elle necesserait de les defendre contre tous ceux qui oseraient en blamer les prinoipes . De nouyeaux applaudissements couvrirent ces paroles energiques d ' une princesse et d ' une mere ; et le vieux contourhabitue prendre la nature sin * le fait put ' de
, a , ne sempecher remarquer que si , parmi les gens de cour , il en est beaucoup dont l'iniinitable urbanite , et a °° nnaissance des homines inspirant pour eux un profoncl respect ; il en est aussi quel ques-uns dont Farrogance et Finconsideration pourraient faire croire au moraliste observateur que le briilant saint-esprit place sur la poitrine d ' un courtisan , ne le * end pas toujours le plus spirituel du monde .