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Article LES FRANCS-MACONS. ← Page 4 of 5 →
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Les Francs-Macons.
au sein de fetes civiques ; au palais des rois et dans l'humble retraite du philanthrope ; sur le vaisseau amiral et sur la barque du pecheur ; dans les camps , a la ferme , au musee , a , la tribime pubhque , a Foratoire des differents cultes , partout oil Fon adore l'Eternal , partout oil le cceur bat pour ses ^ semblables , la Franche-Magonnerie s ' etend et penetre comme les rayons de Faurore ; partout elle feconde le cceur de l'homme , l ' agrandit et l ' epure : aussi a-t-elle en France pour embleme , le soleil dardant ses i et devise
-ayons , pour : " De lui nous vientla lumiere et la force . " Je prie mes lecteurs de m'excuser si je suis entre clans tous ces details ; mais ils efaient indispensables pour leur prouver que cette Franche-Magonnerie , tant persdcutee par ceux qui redoutent la vraie lumiere , et si decriee par les sots qui la meconnaissent on ne peuvent la comprendre ; que cet art royal enfin qui s ' etend sur Fun et 1 ' autre hemisphere , et que le Grand-Frederic lui-meme avait surnomme le lien de peivples , offre
a l'homme done par la nature de l ' amour de ses semblables , et surtout avide de connaitre les verities primitives , eternelles , un attrait , des jouissances , en un mot une dignito d ' etre qu'il chercherait en vain dans le monde qu'egarent les prejuges , et qu ' asservissent les passions . Je n ' aurai pas de peine , alors , a convainere les personnes sensdes et de bonne foi , que le Franc-Magon ne saurait , sans une lacheto qui le rendrait indigne de ce titre , entendre calomnier ses freres , nier le Men qu'ils repandent , ridicuhser leurs
mysteres , sans les defendre avec toute la chaleui- qu'insphe le devoir d ' un initie .... C'est ce qui m ' arriva dans les salons de Madame la duchesse de Berri . Elle avait , etant Napolitaine , une predilection Men naturelle pomla musique italienne ; et les premiers chanteurs des Bouffes se reimissaient souvent chez son altesse royale , qui m ' avait fait Fhonneur de m'inviter a ses brillants concerts . Quoique je ne fusse partisan de l'eeole italienne dont la savante melodie ne pouvait me faire oublier l ' expression drainatique de la musique Frangaise a laquelle je devais mes
suceos les plus honorables , je me fis un devoir cle repondre aux orclres de la princesse ; et je me rendit au soir au pavilion marsan oil se trouvaient reunis les anciens et les nou ' veaux grands , luttant ensemble avec ime pretention curieuse pour I ' observateur impartial . Je me trouavis au milieu cle tous ces bommes litres , simplement vetu , sans la moindre broderie , et sans le plus simple ruban ; a qui me faisait remarquer cle tons ces courtisans chamarres de leurs insignes . Aussi Faimable due D * ' * * qui se plaisait a ,
cacher l ' eelat de sa naissance sous les dehors les plus moclestes , me dit-il avec une grace ravissante , et m'honorant cl ' im serrement cle main : " Iln'y a qui vous ici de vdritablement decore ; vous ne Fetes pas . " " Yous vous trompez , Monsieur le due , " repliquaije , avec emotion : " vous venez de m ' accorder la plus belle decoration que je pouvais desirer . " Bientot je f us aborde par les gdneraux Rampon , Lauriston , et plusieurs autres ofliciers dignitaires du Grand Orient cle France dont je presiclais alors la premiere cbambre
, et qui vinrent echanger avec moi le salut f raternel . La conversation tombe sur les Francs-Magons , et soudain yient s ' ymelerle Comte D * * * qui s ' efait vante deme laver la tele , lorsqu'il me rencontrerait chez la digne mere des enfants de France . Je l'attendais de pied ferme et me disposals h le combattre par quelques . plaisanteries qui mettraientles rieurs de mon cote . Mon adrersaire paraissait etre au moins sexage ' naire , ainsi que moi . H etait encore vert pour son age ; il portait la tete haute , et son coup dceil etre
' , sans spirituel , avait une certaine dignite . Sa voix etait aigi-e et tranchante ; et sa bouche , a moitie liante , laissait de ' couler ses paroles avec une insouciance qui en detruisait l ' expression . Ce n ' etait point par ce qu'il disait , qu'il pretendait se faire remarquer ; mais par le hautrang qu'il occupait a , laconr et surtout par son illustre race . II me rappelait , en un mot , ce portrait , si energiquement trace par Salluste , des superbes patriciens de son temps ; mais qui je ne repeterai point , pour donner a cehu-ci touts le temps dese gonrmer a son aise et ' de promener tantot avec de'dain , tantot avec une huinilite remarquable ses regards incertains sur tons ceux qui l ' entourent .
On parlait done de la grande influence qu'a , dans im etat , la Franche-Magonnerie ; et Fon citait a- ce sujet divers souverains qui s ' etaient fait un devoir de se placer a la tete de cette importante association , afin cle la diriger vers le Men pubhc et les intercts de la couronne . ... " Ne me pariez pas des Francs-Magons , " dit le comte , en me regardant de la haute region oil il se croyait place . " Je ne saurais entendre prononcer
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Les Francs-Macons.
au sein de fetes civiques ; au palais des rois et dans l'humble retraite du philanthrope ; sur le vaisseau amiral et sur la barque du pecheur ; dans les camps , a la ferme , au musee , a , la tribime pubhque , a Foratoire des differents cultes , partout oil Fon adore l'Eternal , partout oil le cceur bat pour ses ^ semblables , la Franche-Magonnerie s ' etend et penetre comme les rayons de Faurore ; partout elle feconde le cceur de l'homme , l ' agrandit et l ' epure : aussi a-t-elle en France pour embleme , le soleil dardant ses i et devise
-ayons , pour : " De lui nous vientla lumiere et la force . " Je prie mes lecteurs de m'excuser si je suis entre clans tous ces details ; mais ils efaient indispensables pour leur prouver que cette Franche-Magonnerie , tant persdcutee par ceux qui redoutent la vraie lumiere , et si decriee par les sots qui la meconnaissent on ne peuvent la comprendre ; que cet art royal enfin qui s ' etend sur Fun et 1 ' autre hemisphere , et que le Grand-Frederic lui-meme avait surnomme le lien de peivples , offre
a l'homme done par la nature de l ' amour de ses semblables , et surtout avide de connaitre les verities primitives , eternelles , un attrait , des jouissances , en un mot une dignito d ' etre qu'il chercherait en vain dans le monde qu'egarent les prejuges , et qu ' asservissent les passions . Je n ' aurai pas de peine , alors , a convainere les personnes sensdes et de bonne foi , que le Franc-Magon ne saurait , sans une lacheto qui le rendrait indigne de ce titre , entendre calomnier ses freres , nier le Men qu'ils repandent , ridicuhser leurs
mysteres , sans les defendre avec toute la chaleui- qu'insphe le devoir d ' un initie .... C'est ce qui m ' arriva dans les salons de Madame la duchesse de Berri . Elle avait , etant Napolitaine , une predilection Men naturelle pomla musique italienne ; et les premiers chanteurs des Bouffes se reimissaient souvent chez son altesse royale , qui m ' avait fait Fhonneur de m'inviter a ses brillants concerts . Quoique je ne fusse partisan de l'eeole italienne dont la savante melodie ne pouvait me faire oublier l ' expression drainatique de la musique Frangaise a laquelle je devais mes
suceos les plus honorables , je me fis un devoir cle repondre aux orclres de la princesse ; et je me rendit au soir au pavilion marsan oil se trouvaient reunis les anciens et les nou ' veaux grands , luttant ensemble avec ime pretention curieuse pour I ' observateur impartial . Je me trouavis au milieu cle tous ces bommes litres , simplement vetu , sans la moindre broderie , et sans le plus simple ruban ; a qui me faisait remarquer cle tons ces courtisans chamarres de leurs insignes . Aussi Faimable due D * ' * * qui se plaisait a ,
cacher l ' eelat de sa naissance sous les dehors les plus moclestes , me dit-il avec une grace ravissante , et m'honorant cl ' im serrement cle main : " Iln'y a qui vous ici de vdritablement decore ; vous ne Fetes pas . " " Yous vous trompez , Monsieur le due , " repliquaije , avec emotion : " vous venez de m ' accorder la plus belle decoration que je pouvais desirer . " Bientot je f us aborde par les gdneraux Rampon , Lauriston , et plusieurs autres ofliciers dignitaires du Grand Orient cle France dont je presiclais alors la premiere cbambre
, et qui vinrent echanger avec moi le salut f raternel . La conversation tombe sur les Francs-Magons , et soudain yient s ' ymelerle Comte D * * * qui s ' efait vante deme laver la tele , lorsqu'il me rencontrerait chez la digne mere des enfants de France . Je l'attendais de pied ferme et me disposals h le combattre par quelques . plaisanteries qui mettraientles rieurs de mon cote . Mon adrersaire paraissait etre au moins sexage ' naire , ainsi que moi . H etait encore vert pour son age ; il portait la tete haute , et son coup dceil etre
' , sans spirituel , avait une certaine dignite . Sa voix etait aigi-e et tranchante ; et sa bouche , a moitie liante , laissait de ' couler ses paroles avec une insouciance qui en detruisait l ' expression . Ce n ' etait point par ce qu'il disait , qu'il pretendait se faire remarquer ; mais par le hautrang qu'il occupait a , laconr et surtout par son illustre race . II me rappelait , en un mot , ce portrait , si energiquement trace par Salluste , des superbes patriciens de son temps ; mais qui je ne repeterai point , pour donner a cehu-ci touts le temps dese gonrmer a son aise et ' de promener tantot avec de'dain , tantot avec une huinilite remarquable ses regards incertains sur tons ceux qui l ' entourent .
On parlait done de la grande influence qu'a , dans im etat , la Franche-Magonnerie ; et Fon citait a- ce sujet divers souverains qui s ' etaient fait un devoir de se placer a la tete de cette importante association , afin cle la diriger vers le Men pubhc et les intercts de la couronne . ... " Ne me pariez pas des Francs-Magons , " dit le comte , en me regardant de la haute region oil il se croyait place . " Je ne saurais entendre prononcer